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TransPyrénéenne 2011
10 décembre 2010

La suite de la Rando 2004

Nous nous sommes donc quitté lorsque nous marchions en direction du chemin passant entre le lac d’Aubert et le lac d’Aumar. Nous posons le pied sur un fameux sentier, bien connu par les randonneurs, le « GR 10 ». Eh oui celui qui traverse les Pyrénées. Tiens donc ! Quelle coïncidence de commencer à découvrir la Rando par le même sentier qui sera notre guide durant tout notre périple cet été.

Une fois sur le GR 10, nous taillons la route vers le col de Madaméte, que nous avons visualisé sur notre carte, mitéculeusement bien rangée dans notre sac à dos, et à porter de main si le besoin s’en faisait ressentir.

Première rencontre à noter avec un troupeau de biquettes qui viennent nous saluer. Leurs présences enrichissent la beauté du paysage qui devient de plus en plus blanc. Madame La neige fait son apparition sur notre parcours.

Suivre des marques rouges et blanches ne pose apparemment aucun problème majeur, sauf  lorsque ces signes distinctifs sont enfouis, cachés, masqués, par la neige.

Nous trouvons cette blancheur relativement sympathique, mais lorsque le relief s’élève et que nos genoux s’enfoncent à ne plus les voir, nous éprouvons un semblant de doute.

Des randonneurs aguerris auraient depuis belle lurette sorti leur carte pour faire un point topo afin de se diriger avec les éléments. Mais nous, non !!! Ne vous trompez pas, ce n’est ni de l’orgueil, ni de la bravoure, c’est tout simplement que nous ne pensions qu’à avancer sans se soucier de la direction à prendre. Nous avions en ligne de mire un col que nous pensions être le col de Madaméte.

Une fois cette ascension achevée, nous sommes fiers d’être là, à 2500m d’altitude. Pause photos obligatoires avec un tel panorama ! En prime nous avons le sentiment d’être grimpé sur le toit du monde. En définitif, nous étions entre le Pic d’Estibère et le Pic d’Aumar.

Ensuite nous effectuons la bascule, pour arriver de l’autre côté du versant avec quelques glissades mémorables. Nous découvrons alors un plateau avec des lacs. Chouette, ce sont les lacs de Madaméte, donc pas de soucis, nous sommes bien sur la bonne route. Ce n’est qu’après 3 à 4 bonnes heures de marche vers une direction qui n’était apparemment pas la bonne, que nous nous déclarons « Perdus », c’est bien comme çà que l’on dit ! Parfois, l’envie d’être à un endroit, nous fait perdre notre bon sens et notre vigilance.

Enfin, pas de panique, il n‘y a pas encore de loups qui rodent aux alentours et encore moins d’ours qui nous prendraient pour deux grandes tartines beurrées au miel. Il y a seulement une salamandre qui croise notre passage, une très jolie créature, mais qui vient surtout préciser qu’il peut, la poisse !

Après deux heures supplémentaires de virée dans les bois à enjamber de minis ruisseaux, nous apercevons un lac. Comment s ‘appelle-t-il ? Pour le moment nous n’en savons rien, mais nous entamons une descente hors sentiers et bien raide pour le rejoindre. Une fois arrivé à bon port, nous montons le campement, soulagé d’avoir enfin trouvé un endroit qui sera facile à repérer sur la carte. Nous pouvons enfin se détendre et trinquer en savourant pleinement notre présence dans un tel endroit. Et oui, déjà à l’époque, l’apéro était un acte sacré que l’on ne pouvait pas omettre.

Gling, Gling … mais qu’est ce que c’est ? C’est un troupeau de vaches qui s’installe tranquillement autour de notre tente. On jette rapidement un œil dehors, et la première image que l’on aperçoit, c’est celle d’une jolie demoiselle de la famille des bovidés qui est postée à peine à quelques centimètres de nos têtes encore endormies.

Le lendemain, petit déj’ copieux, rangement du campement, et nous chaussons nos godasses en direction des lacs de Bastan.

Au fait, le lac où nous avons passé la nuit était le Lac de L’Oule. Pas mal comme même la bourde, on va mettre çà sur le dos de l’inexpérience et c’est grâce à nos erreurs de l’on devient meilleur.

C’est reparti pour une journée de marche vers les hauteurs. La neige revient très vite nous tenir compagnie. L’ascension jusqu’aux lacs de Bastan se fait sans aucun souci, si ce n’est qu’on buffe comme un troupeau d’un millier de caribous dans le grand nord canadien.

 Cet effort est tout de suite récompensé lorsque nous arrivons aux lacs de Bastan. La vue est magnifique. Cet endroit nous remplit de bonheur, on en prend plein les yeux et nous fait très vite oublier les mésaventures de la veille.

Nous mettrons deux jours à revenir au parking profitant de chaque moment passé dans ces montagnes.

Pour finir notre séjour, nous testons le Raft, et nous nous accordons une soirée gastro avec fromage et pinard du coin.

Voilà pour cette rando 2004, et à bientôt pour un prochain récit.

Loac

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